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Journée internationale de la fille : Éclairer l’avenir à travers l’éducation

Le 11 octobre 2024, la Journée internationale de la fille sera célébrée sous le thème « La vision des filles pour l’avenir ». Ce thème exprime l’urgence d’agir face aux défis auxquels les filles font face tout en mettant en lumière l’espoir persistant qu’elles incarnent à travers leur voix. 

Les histoires et témoignages de filles à travers le monde révèlent les luttes quotidiennes qu’elles doivent affronter, mais aussi leur résilience extraordinaire. Des jeunes filles comme Onize, Esther, Blessed et Ewah Zita partagent leur parcours pour rappeler à la communauté internationale l’importance d’écouter ces voix, de soutenir ces initiatives, et de faire de leur vision une réalité.

 

L’éducation des filles, clé de l’avenir

L’éducation est un pilier fondamental pour briser le cycle des inégalités et des violences, néanmoins il peut également être le lieu dans lequel elles se reproduisent. Esther, 14 ans, en est un exemple marquant. Face aux violences de genre dans son école, elle a décidé d’agir. « C’était la voix des enseignants contre la nôtre », se souvient-elle, parlant des abus subis par ses camarades de classe. Plutôt que de se taire, Esther a pris l’initiative de créer un groupe de 30 filles afin de partager des informations sur la santé sexuelle et reproductive. Par son engagement, elle espère inspirer un changement et permettre aux filles de mieux se défendre face aux injustices.

Blessed, quant à elle, se souvient du jour où elle a eu ses premières menstruations. Sa mère, faute de moyens et d’éducation, lui a donné un vieux morceau de tissu pour se protéger, et elle n’a reçu aucune information sur ce que signifiait ce changement. « J’avais honte de moi, mais je ne pouvais pas en parler à ma mère, car nous n’avions pas d’argent », raconte-t-elle. Aujourd’hui militante pour la santé sexuelle et reproductive, Blessed se bat pour que le sujet soit abordé dans les écoles et pour qu’aucune fille ne ressente la honte ou l’ignorance qu’elle a vécues.

 

Briser les tabous pour informer

Ewah Zita, elle, a grandi dans un environnement où parler de sexualité était un tabou. « Ma tante me tirait les oreilles à chaque fois que j’essayais de lui poser des questions », se souvient-elle. Ce manque d’éducation l’a conduite à prendre des décisions mal informées, avec des conséquences profondes sur sa vie. Aujourd’hui, Zita partage ses connaissances avec les filles de sa communauté, les encourageant à s’éduquer et à ne pas se laisser freiner par les tabous ou la peur.

Onize, aujourd’hui militante au Nigeria, illustre avec force l’importance de libérer la parole. Dès son enfance, elle a été victime de violences sexuelles, d’abord par un membre de sa famille, puis par un instituteur. Le poids de la honte et la peur de stigmatisation l’ont forcée à garder le silence pendant des années. « Je me demandais comment en parler aux gens, ce qu’ils allaient dire quand je leur expliquerais », confie-t-elle. Pourtant, aujourd’hui, elle milite pour que les filles, et en particulier les jeunes Nigérianes, ne vivent plus dans la peur ou le silence. « Ne gardez jamais le silence. Le silence tue des vies plus que ce que vous pensez », insiste-t-elle, mettant en lumière la nécessité de donner la parole à celles qui souffrent en silence.

 

La vision des filles pour un avenir meilleur

Ces témoignages reflètent non seulement la réalité des défis auxquels les filles sont confrontées, mais aussi leur force et leur capacité à surmonter ces obstacles. En donnant la parole à des filles comme Esther, Blessed et Zita, la Journée internationale de la fille 2024 nous rappelle que l’avenir que nous bâtirons dépend de l’écoute et du soutien que nous leur offrons aujourd’hui.

Le chemin vers un avenir égalitaire est encore long, mais il commence avec la voix des filles et leur vision pour l’avenir. Elles réclament des programmes complets d’éducation et d’information pour répondre aux grossesses précoces, aux violences basées sur le genre et aux inégalités de genre, et pour mieux s’épanouir en tant que fille, avec leurs pairs, leurs familles et leurs communautés. En cette journée du 11 octobre, rappelons-nous que chaque fille a une voix, et que cette voix a le pouvoir de changer le monde.

 

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Ces témoignages ont été recueillis dans le cadre de la série multimédia « La Voix des Jeunes ». Cette initiative vise à permettre aux jeunes d’Afrique de l’Ouest et du Centre de raconter leur histoire, de faire entendre leur voix sur les défis auxquels ils font face, de faire part de leurs besoins pour mener une vie saine, épanouissante et respectueuse de soi-même et des autres, et de faire valoir leur capacité à prendre leur destin en main lorsque qu’on leur en donne les moyens. Elle fait partie intégrante du processus de l’Engagement de l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour des adolescents et jeunes éduqués, en bonne santé et épanouis.

 

 

Crédits photo: Tremeau - FFM/UNICEF