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Éducation pour la santé et le bien-être en situation d’urgence : focus sur l’Afrique subsaharienne

Tous les adolescents et les jeunes ont besoin de compétences vitales pour faire face à la violence basée sur le genre, aux grossesses non désirées ou au VIH, et cela est d’autant plus vrai en situation d’urgence. Alors que tous les adolescents et les jeunes doivent acquérir des compétences pour prévenir et répondre à ces enjeux, c’est encore plus important pour ceux en situation d’urgence, où les risques augmentent considérablement. 

Dans le cadre de son travail sur l’éducation en situation d’urgence, l’UNESCO a lancé le 10 octobre une série de webinaires visant à renforcer les capacités et à favoriser l’échange de connaissances sur le thème crucial de l’« Éducation pour la santé et le bien-être en situation d’urgence ». 

Organisé par le bureau de l’UNESCO à Dakar et la Section pour les migrations, les déplacements, les urgences et l’éducation, le premier webinaire a réuni des participants de 14 pays d’Afrique subsaharienne, y compris des experts nationaux en éducation en situation d’urgence (ESU). 

Les discussions ont porté sur la manière dont l’éducation pour la santé et le bien-être peut être adaptée aux contextes d’urgence afin de garantir un accès continu à des programmes complets d’éducation et d’information, même en cas de crise. Les pays ont également partagé leurs expériences nationales et ont mis en lumière les défis et réussites liés à l’intégration des cadres de l’ESU dans leurs systèmes éducatifs. 

Réussites et défis en Afrique subsaharienne 

L’une des principales discussions du webinaire concernait la présentation du programme de l’UNESCO « Nos droits, Nos vies, Nos futurs » (O3), qui en est maintenant à sa deuxième phase. Ce programme vise à réduire les infections au VIH, les grossesses précoces et non intentionnelles, la violence basée sur le genre et les mariages d’enfants, tout en augmentant les taux de scolarisation et d’achèvement scolaire en Afrique subsaharienne. Il soutient également les pays dans la mise en œuvre de programmes complets d’information et d’éducation, permettant aux jeunes d’acquérir les connaissances et compétences nécessaires pour prendre des décisions éclairées sur leur santé, leur bien-être et leurs relations sociales. Le programme O3 met l’accent sur l’importance de renforcer l’autonomie des jeunes, la formation des enseignants, l’utilisation d’outils numériques et l’accès à tous les jeunes, qu’ils soient scolarisés ou non, y compris ceux en contextes humanitaires et de crise. 

Les participants du Malawi, du Burkina Faso, du Nigeria, de la République démocratique du Congo (RDC), du Mali et du Soudan du Sud ont partagé leurs expériences sur l’impact des crises en cours sur leurs systèmes éducatifs nationaux, en se concentrant sur les effets des conflits, des déplacements et d’autres urgences. Dans chaque pays, les déplacements massifs de populations ont créé des perturbations importantes, obligeant de nombreuses écoles à fermer ou à se relocaliser. Il a été signalé que l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale comptent plus de 7,5 millions de personnes déplacées provenant de six pays : Burkina Faso, Tchad, Mali, Niger, Nigéria (3 États) et Cameroun, et qu’environ 80 % d’entre elles sont des femmes et des enfants, dont la majorité est exclue des programmes d’éducation et d’information vitaux. 

Les gouvernements réagissent en proposant des solutions alternatives telles que l’éducation communautaire, l’enseignement à distance et des programmes de rattrapage pour garantir un accès continu à l’éducation pour les populations déplacées. Les discussions lors du webinaire ont également mis en avant l’importance d’aborder la santé et le bien-être dans le secteur éducatif en situation d’urgence, notamment en matière de soutien en santé mentale, d’accès aux soins de santé pour les élèves et les enseignants, et de protection contre la violence. Bien que certains pays aient partagé des pratiques efficaces, comme l’intégration du soutien psychosocial dans les routines scolaires quotidiennes, des défis subsistent, notamment en termes de ressources limitées, de pénurie de personnel formé et de coordination inter-ministérielle dans les zones touchées par les crises. 

 Pourquoi l’éducation est essentielle en situation d’urgence 

Le droit à une éducation sûre, de qualité et inclusive doit être garanti pour les personnes touchées par des conflits, des crises prolongées, des déplacements forcés, des catastrophes naturelles et des urgences sanitaires. Comme le souligne l’UNESCO, l’éducation en situation d’urgence va au-delà de l’accès à une éducation traditionnelle. Elle inclut également la protection des enfants et des jeunes dans des environnements dangereux, ainsi que l’apport d’un soutien physique, psychosocial et cognitif qui peut sauver des vies et renforcer la résilience des communautés. 

 Les approches de l’éducation en situation d’urgence doivent être fondées sur des normes et des cadres mondiaux, tels que les Normes minimales de l’INEE pour la préparation, la réponse et le relèvement. Ces normes basées sur les droits, inspirées de la Déclaration universelle des droits de l’homme et de la Convention relative aux droits de l’enfant, visent à garantir que tous les enfants aient accès à une éducation sûre, équitable et continue, même dans les circonstances les plus difficiles. Les espaces d’apprentissage sûrs, le soutien psychosocial et l’implication des parents et des communautés sont des piliers essentiels pour maintenir la continuité de l’éducation en situation d’urgence. 

Ce premier webinaire a posé les bases d’un dialogue et d’une collaboration futurs. La prochaine session approfondira les stratégies pratiques pour renforcer les systèmes éducatifs dans les contextes d’urgence. L’objectif reste clair : unir les forces pour protéger l’éducation, la santé et le bien-être de tous, même dans les circonstances les plus 

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